Shocko Bons

Oui ou non .
De toute facon, de toute manière,  un deux trois, écriture de mes mains, écriture insensée.
J'expulse. Je renie mon aura, je rejette la terre. Et si jamais... Je suis sceptique, tout converge.
Blasée. Ca me rend bête et impropre sur moi tout ca.
Et eux..Alignés tous.
Tous classés et puis disparus. Au loin.

     

Délire insoutenable de cette pensée lointaine, seulement soulagé par la lumière nocturne.
Lumière seule tolérée pour ces étranges soupcons. Donnez moi, donnez moi du sable dans les yeux, tourbillon de bohème, tourbillon de lumières..
Seulent arrivent saines et indemnes de ce long chemin, les nymphes suaves. Sucré/salé frais/chaleureux. Non tout est parti. La ruelle est sombre.
Et toi seul tu arrives ton sourire éternel, ton sourire indélibile, celui la même. Tu effaces d'un souffle toutes ces inconsolables destins noirs.

Ils naissent un matin et comblent de bonheur
Poussent un premier cri qu'ils pousseront toujours
Qu'ils sont beaux d'innocence et qu'ils sont beaux d'espoir
Qu'ils sont beaux de jeunesse, qu'ils sont tristes d'y croire

Puis comprennent un peu mieux, mieux de jour en jour
Que la vie c'est de vivre, sans jamais voir le jour
Que la vie c'est de vivre, vivre de jour en jour
Que vivre c'est frémir, et frémir à toujours

Ils parlent d'être libres, de fortunes, de pays
de femmes à conquérir, ils parlent de partir
Puis ils parlent d'amour comme on parle d'un rêve
Qu'on fait de jour en jour, jour après jour

Et puis voilà l'amour, et c'est alors qu'on s'aime
Et qu'on va s'inventer qu'on est roi qu'on est reine
On se prend à rêver qu'à deux on est invincible
Quand il n'est plus qu'attendre, à se partager

Alors ils marchent ensemble, en pauvres condamnés
Alors ils rêvent ensemble, de rêves fatigués
Alors ils marchent ensemble, car il faut bien vieillir
Puis ils vieillissent ensemble car il faut bien mourir

Ils meurent au matin, non ce n'est pas le soir
Ils meurent un matin bouffés par leur mémoire
Poussent un dernier cri, avant l'éternité
Car ici respirer rime avec agonie

Quand soudain le néant fait place à l'Infini
Quand enfin le silence nous ramène à la vie
Quand enfin délivrés de la pénitence
Jaillit de l'Imparfait la nouvelle naissance...

Shannyn is so sweet...

AUJOURD'HUI l'espace est splendide!
Sans mors, sans éperons, sans bride,
Partons à cheval sur le vin
Pour un ciel féerique et divin!

Comme deux anges que torture
Une implacable calenture,
Dans le bleu cristal du matin
Suivons le mirage lointain!

Mollement balancés sur l'aile 
Du tourbillon intelligent, 
Dans un délire parallèle,

Ma sœur, côte à côte nageant, 
Nous fuirons sans repos ni trêves 
Vers le paradis de mes rêves!

Baudelaire, Les fleurs du mal   XCVII

Nan Goldin..une de mes photographes préférées.

"Ce qui m'oblige d'écrire, j'imagine, est la crainte de devenir fou."

Mais qui donc?



And It will Rock On...